Dualisme ou Idéalisme, tout n’est qu’une question d’observateur

J’ai eu le privilège hier d’assister à la projection de Wake Up 2 au cinéma privé de Valréas, suivi d’un débat avec son réalisateur Christophe Cossé et Philippe Guillemant.

Privilège, car comme son réalisateur nous l’a expliqué avant la projection, son film a été interdit par deux élus de grandes villes et suite à cela, les 20 autres cinémas qui devaient le diffuser se sont retirés. Motif invoqué : en évoquant le champ de la conscience, ce film peut générer des mouvements sectaires. Après visionnage du film, nous pouvons surtout comprendre qu’après s’être élevé au champ de conscience suggéré par le film, les lecteurs ne voteront plus pour ces élus qui ne sont que des représentants de sectes politiques.

Au petit matin, il m’était venue une question à poser à Philippe Guillemant. Lors de la projection, en étant opposé aux propos sur René Descartes d’un des intervenants, il m’en est venue une autre. Mais entre ma Gorge non définie qui a besoin de se préparer pour parler de ce qu’elle ne maîtrise pas et une petite voix interne qui me disait qu’à part faire briller mon ego, poser cette question ne m’apporterait rien, je n’avais toujours pas posé ma question en milieu de débat. C’est alors qu’en répondant à une question, Christophe Cossé a invité la personne à ne pas chercher à faire valider ses questionnements sur une information par l’extérieur, mais à ressentir en elle comment cette information vibre. Par cela, il nous signifie que nous avons tous les réponses en nous, dans les cellules de notre corps, mais pas dans notre mental. J’avais ma réponse, je n’avais plus à chercher à poser ma question.

Je suis souvent en désaccord avec les personnes au sujet de René Descartes. Ce ne sont pas les propos de René Descartes qui sont le problème, mais ce que les gens en ont fait en faisant de lui une statue de marbre à déboulonner. René Descartes n’a fait que philosopher avec les moyens de son époque (XVIIe siècle). Ce n’est pas sa faute si quatre siècles après, certains ne comprennent pas le « Je pense donc je suis » au moyen des nouvelles connaissances.

Dans « Je pense, donc je suis », Descartes nous invite à comprendre que sans notre conscience, nous ne pouvons pas être conscients de notre existence. Mais faut-il encore définir ce qu’est la conscience ? Pour les matérialistes, la conscience est le produit de notre cerveau et c’est là le début des problèmes. J’ai toujours mis la conscience au-delà de notre corps. Depuis que j’entends Philippe Guillemant parler de la conscience, je n’ai plus de problème à dire que notre conscience est notre âme.

René Descartes est un dualiste convaincu qui sépare le corps et l’âme. Ses détracteurs évoquent toujours le fait qu’il n’attribue pas d’âme aux animaux. Mais qui a étudié la conscience des animaux au XVIIe siècle ? Au XXIe siècle, à part les matérialistes, nous sommes tous d’accord pour dire que les animaux, les arbres et même la terre ont une conscience.

Les détracteurs modernes de Descartes évoquent également que dans sa dualité corps-âme, il oublie l’esprit car nous sommes une trinité corps-âme-esprit et que pour être en bonne santé, il faut prendre soin de ces trois entités. Premièrement, remettons les choses dans leur contexte. Dans son « Discours sur la Méthode », dans lequel il invite chacun de nous à remettre en doute ce qu’il sait, René Descartes se met à dos tout le clergé catholique à une époque où on condamne encore pour hérésie : exécution de Giordano Bruno en 1600, condamnation de Galilée en 1633. Deuxièmement, si la séparation du corps et de l’âme semble favorable aux thèses de l’église, cette prise de conscience nous permet également de nous éveiller au principe de réincarnation qui était déjà présent dans les philosophies orientales mais complètement hérétique du point de vue de l’église catholique. Alors oser parler de la trinité corps-âme-esprit aurait été un blasphème pour l’église catholique car il n’y a qu’une seule trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Pourquoi blasphème ? Car le parallèle et la compréhension sont faciles. L’Esprit ou plutôt notre mental est le Fils du corps et notre âme est bien sûr notre source divine, notre Saint-Esprit.

Revenons-en au fameux « Je pense, donc je suis ». C’est par notre conscience que nous prenons conscience des choses. C’est par notre conscience que nous les observons. Sans conscience pas d’observation car pas d’observateur. Et que nous dit la mécanique quantique ? Sans observateur, l’état vibratoire de la matière reste indéterminé. Donc, sans observateur, pas de réalité telle que nous la connaissons à observer. Sans le savoir, le dualiste convaincu qu’était Descartes, et que je suis, explique les fondements de l’Idéalisme, à savoir : toute réalité se ramène à des déterminations de la conscience.

J’ai toujours eu du mal à avoir foi dans l’Idéalisme. Cependant, les questionnements qui ont été les miens pendant le visionnage de Wake Up 2, m’ont permis de faire une percée dans ma compréhension des choses.

Si je suis dualiste, c’est que mon mental a été capable de distinguer mon âme de mon corps. C’est un phénomène particulier que nous n’oublions pas, même s’il se produit rarement. Pour moi, cela n’a eu lieu que 3 fois, mais ces trois moments de vie sont gravés dans ma mémoire. Mon mental, ce fils de mon corps physique, qui a sa propre indépendance, est donc capable d’observer et d’accepter cette dualité corps-âme. Cependant, mon mental est dans la matière, il ne peut pas observer l’état vibratoire de cette matière car il en fait partie.

Lorsque nous disons, notre âme s’incarne dans notre corps, nous ne savons pas vraiment comment cela se passe. Est-elle dans toutes nos cellules ? Est-elle autour de nous comme nos corps subtils ? Est-elle dans une dimension qui ne nous est pas accessible ? Quand j’écoute Philippe Guillemant, quand je lis son livre, « La physique de la conscience », c’est plutôt la dernière hypothèse qui vibre en moi comme étant la bonne réponse. Notre âme nous accompagne toute la journée dans une dimension qui n’est pas accessible à notre mental. Dans cette hypothèse, si nous nous plaçons du point de vue de notre âme, son observation depuis une dimension supérieure crée notre réalité physique. Pour elle, notre réalité est conforme à la philosophie de l’Idéalisme. Pour nous, cette philosophie sera toujours hors de portée tant que nous ne saurons pas élever notre mental au niveau de la conscience et donc de notre âme. Nous pourrons alors voyager avec elle dans les dimensions auxquelles nous n’avons pas accès avec notre mental. Certains l’ont déjà fait à travers des EMI ou des voyages hors du corps.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.