Il est parfois des synchronicités dans la vie qui nous permettent de rencontrer des personnes qui nous aident à progresser dans notre vie. Je dédis cet article, qui n’est autre qu’une introspection sur moi-même, à la personne avec qui j’ai passé un agréable Dimanche à échanger sur des sujets qu’on n’aborde pas dans les discussions de tous les jours.
Toute notre vie nous faisons des choix. Certains sont simples comme le choix d’un vêtement ou d’une voiture et pour cela nous doutons rarement. Même si ces choix peuvent modifier la perception des autres ou notre façon d’être, ils modifient rarement notre vie de façon majeure. D’autres choix peuvent être plus complexes comme par exemple celui de quitter un emploi pour un autre. Dans un tel cas, le doute est majoritairement admis car les conséquences pour notre vie sont importantes. Mais parfois cela peut être vital pour, se sortir d’une situation financière délicate, pérenniser son emploi en allant dans une société mieux gérée ou éviter un burn-out qui pointe à l’horizon.
Cependant le doute n’est pas que de l’ordre du matériel, il est également présent dans les relations sociales. Pour les personnes comme moi qui pensent trop, le doute peut même s’insinuer dans toutes nos interactions quotidiennes avec les autres. Ai-je bien fait de lui dire cela? Que va-t-il penser de moi? Comment dois-je lui présenter cela? Quelle va être sa réaction? Si certains agissent avant de réfléchir, je fais partie de ceux qui réfléchissent avant d’agir. L’inconvénient de ce mode de réflexion, c’est que parfois il nous pousse à l’inaction.
Mais que ce soit dans le monde matériel ou dans les relations sociales, le doute n’est que la représentation de notre peur du futur. En doutant, nous craignons les conséquences de nos choix. Nous comprenons mieux ainsi pourquoi tous les maîtres spirituels nous invitent à vivre le moment présent sans ressasser le passé ni anticiper le futur. Lorsque nous sommes ancré dans le présent, il n’y a plus de doute, il n’y a plus de peur, seulement une action qui se déroule au moment présent. En lâchant prise sur le futur, il n’y a plus de choix possible mais juste une action qui est faite selon le moment présent. Je vous l’accorde, c’est plus facile à dire qu’à faire mais c’est la seule solution pour se débarrasser du doute. Il n’y a plus alors de bon choix ou de mauvais choix mais seulement le choix du moment présent.
Il est par contre un doute que nous n’avons pas encore abordé, celui du doute de soi, du doute de nos compétences. Notre tradition judéo-chrétienne nous enseigne qu’il n’y a que les orgueilleux qui ne doutent pas. Mais est-ce de l’orgueil de croire que l’on peut être capable de quelque chose? Je ne parle pas des orgueilleux qui se vantent de faire mieux que les autres mais simplement de pouvoir faire quelque chose que d’autres personnes peuvent faire. Même si peu de personnes sont capables de faire ces choses, pourquoi faudrait-il que notre mental nous dise qu’il est orgueilleux de penser que nous pouvons faire de même? Si la compétence que nous souhaitons développer ne fait de mal à personne et que d’autres personnes en sont capables, il n’y a pas de raison de douter de nous. Le chemin sera peut-être plus long pour nous pour acquérir cette compétence, mais si nous le faisons avec tout notre cœur, il n’y a pas de raison de douter. Il faudra par contre, à chaque petit obstacle, nous redébarrasser de ce doute qui ne va cesser de venir nous empêcher d’atteindre notre but. Croire en soi dans le respect des autres est peut-être même le seul moyen de réaliser notre destin. Mais cela est un autre sujet sur lequel je ferai peut-être un jour tout un livre…